Au jardin ce matin

le Langage des fleurs : N

 

NARCISSE

Narcissus

Sa tige légèrement aplatie, se dresse vaillamment, terminée par une sorte de petit cornet de papier froissé, d'où sortent des fleurs blanches avec, au coeur, une collerette orangée.

Les narcisses très parfumés, à l' odeur voluptueuse mais vite entêtante, émaillent les prés au printemps.

Ovide, dans ses "Métamorphoses" dépeint Narcisse comme un beau jeune homme.

Le jeune berger, Narcisse, fils du fleuve Céphise, était si beau que toutes les nymphes des bois l'aimaient. Mais l'une d'elle, sa cousine Echo, lui avait donné son coeur. Cependant celle-ci, était incapable de lui avouer son amour ardent; elle ne se trouvait condamnée qu' à répéter les dernières paroles qu'il avait prononcées.

Echo contemplant Narcisse (d'après Nicolas Poussin)

Narcisse n'imaginait pas l'adoration, non partagée, qu'elle lui portait, et ne devinait pas qu'il était cause de son malheur.

En le suivant dans les bois, la belle nymphe devint aussi pâle et éthérée qu'un être diaphane; elle finit par s'en aller errer dans les montagnes, et dépérit jusqu'à n'être plus qu'une simple voix se lamentant.

Vénus, déesse de l'amour, entendit la plainte sans espoir déchu, et décida de punir le cruel berger.

Alors que Narcisse chassait dans la forêt, elle fit en sorte que Cupidon, lui envoie un charme magique.

Arrivé devant une fontaine, Narcisse voulut y étancher sa soif; en se penchant au-dessus de l'eau, il vit un bouleversant visage s'approcher de lui, et, pour la première fois de sa vie, il tomba amoureux.

Narcisse contemplant son reflet.

 

Il plongea ses bras pour saisir la tremblante image, qui disparut aussitôt. Il se répandit alors en lamentations pour appeler la merveilleuse créature, mais seul lui répondait l'écho, triste et désespéré, venant de la montagne.

Le pauvre Narcisse, commença alors à languir, sans se douter que l'immobile miroir des eaux, reflétait sa propre image, et qu'il était amoureux de lui-même.

Jour après jour, il demeurait près de la fontaine, ne pouvant s'arracher à la fascinante contemplation de ce visage, troublant l'eau de ses larmes amères, et dépérissant de la même manière que la malheureuse Écho, à cause de cet impossible amour.

Finalement les dieux eurent pitié de lui; ils le changèrent en cette délicate fleur du bord des eaux, qui symbolise la beauté triomphante et cruelle de la jeunesse.

Et du nom de cette belle fleur, les psychologues, ont baptisé un bien vilain comportement : le narcissisme.

 

Son langage : Égoïsme

                          Amour de soi

 

POEME

L'eau pétrifiante ne tue

Personne. Plonges-y, Narcisse.

Souhaitons que tu réussisses

A mieux devenir ta statue.

Jean Cocteau

 

 

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NENUPHAR

Nymphéa

Le  nom de la plante vient du grec "nymphe" qui désigne les nymphes, divinité grecques des eaux, car elle poussait là, dit-on où jouaient les gracieuses jeunes filles

Le terme " nénuphar" vient lui, d'un mot arabe: "nilufar".

Le nénuphar porte des fleurs jaunes et rondes, épanouies à la surface des eaux de faible courant, et de très longues tiges souples qui le retiennent au fond.

Le nymphéa est de la même famille, mais ses fleurs sont plus grandes, blanches, légèrement teintées de pourpre, reposent sur les eaux calmes.

Une autre variété est le lotus (du grec lotos) qui s'ouvre le matin et se ferme le soir.

Vénérée des  Égyptiens, on sait la place qu'elle a prise ans la décoration et l'architecture.

Le peintre, Claude Monet, n'hésita pas, à Giverny, à détourner un petit cours d'eau pour en faire un étang, et y planter les nympheas qui lui inspirèrent la magnifique série de toiles qu'on connaît.

 

le peintre Claude Oscar Monet

Nymphéas (tableau du peintre)

 

Son langage : Froideur

                                 Pureté du coeur

 

POEME

Le couchant dardait ses rayons suprêmes

Et le vent berçait les nénuphars blêmes;

Les grands nénuphars entre les roseaux

Tristement luisaient sur les calmes eaux.

Promenade sentimentale- Paul Verlaine (1844-1896)

 

Nympheas à Giverny

 

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18/06/2008
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