Au jardin ce matin

Langage des fleurs. A/

AMARYLLIS

 

Virgile, dans ses "Bucoliques, parle d'un berger du nom d'Amaryllis, qui vient d'un terme grec, qui signifie: éblouissant.

La seule espèce du genre est nommée "Amaryllis belladonna" ("la jolie femme" en italien).

Dans le langage des fleurs, cette plante est l'emblème de la fierté ,du dédain, et parfois de l'arrogance. Celà est peut-être dû au fait qu'elle est difficile à cultiver, mais que une fois en fleur, elle surclasse toutes les autres avec ses longues trompettes colorées se balançant doucement sur une tige fine et gracieuse.

 

Toutefois, cette beauté resplendissante -sans doute un peu froide également- est malheureusement fugitive, car la fleur se fane rapidement.

 Son langage:

- la fierté, le dédain et parfois l'arrogance

                                                                 

POEME

Un doux trait de vos yeux, ô ma fière déesse!

Beaux yeux, mon seul confort,

Qui me tient à la mort.

Tournez ces clairs soleils et par leurs vives flammes

Retardez mon trépas:

Un regard me suffit: le voulez-vous madame?

Non, vous ne voulez pas.

chanson Philippe Desportes (1546-1606)

 

 

                                         

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ANCOLIE

 

                              

Aquilegia

                                      " Aquilegia" et "Aquilegium" (réservoir d'eau). Certains pensent que son nom provient de l'aptitude de ses volutes à retenir l'eau des gouttes de rosée.

                                       Surnommée "Columbine" en Angleterre on peut dire aussi que ses cinq pétales, donne l'illusion de cinq colombes, en train de boire dans une coupe.Cette association à la colombe, lui valut également, d'être considérée comme la fleur du Saint-Esprit.                                               

                                                                                                                                   C'est aussi, sûrement la forme bizarre de ses fleurs, aux clochettes renversées, surmontées de longs éperons, légèrement recourbés, comme le bonnet du "fou" porté au moyen-âge ,qui vaut à l'ancolie, le curieux privilège d'être devenu l'emblème de la folie.

Son langage :  la folie - l'extravagance  

 

POEME    

                                                                                                  Deux ancolies se balançaient sur la colline;

Et l'ancolie disait à sa soeur l'ancolie:

"Je tremble devant toi, et demeure confuse".

Et l'autre répondait:" si dans la roche qu'use

L'eau, goutte à goutte, si je me mire, je vois

Que je tremble, et je suis confuse comme toi."

Le vent de plus en plus les berçait toutes deux,

Les emplissait d'amour, et mêlait leurs coeur bleu.

Francis Jammes

 

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               ANEMONE

 

  

 

Zéphyr, dieu du vent, était l'époux de Flore, la déesse des fleurs. Celle-ci avait à son service, une petite nymphe d'une grande beauté, nommée "Anémone" qui signifie "vent" en grec.

                                         Il n'en fallut pas plus pour rendre Zéphyr amoureux; Flore, folle de jalousie exila la nymphe à la cour de Pomone, en Arcadie.

                                       

                                          Zéphyr, prétextant un voyage s'empressa de rejoindre sa belle. Flore, prit la forme d'une hirondelle pour le suivre, et découvrit l'idylle. Folle de colère, elle changea Anémone en fleur, qui dans l'attente de son amant, ne s'épanouit complètement que lorsque souffle une brise légère. D'où son appellation poétique de "fleur du vent".

                       Son langage:   l'attente - l'abandon.

                             

 

POEME

C'est dans le mois de mars, que tente de s'ouvrir

L'anémone sauvage, aux corolles tremblantes.

Les femmes et les fleurs appellent le zéphyr;

Et du fond des boudoirs, les belles indolentes,

Balançant mollement leurs tailles nonchalentes,

Sous les vieux marronniers, commencent à venir.

Alfred de Musset

 

 

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      AUBEPINE

 

Crataegus laevigata 

                                                 

                                                                          Avant d'être la "fleur-mémoire" de Marcel Proust, elle fut celle de tous les poêtes de la pléiade. Le "bel aubespin verdissant" est comme une guirlande dans les poêmes de Ronsard.

                                           Dans la campagne anglaise, à l'occasion du "Mai", garçons et filles s'égaillaient dans les bois et se couronnaient d'aubépine.

                                           En France, les enfants allaient de maison en maison, recueillant des oboles en chantant la chanson de quête: "c'est le May, joli May..." , où il est dit que les blés grandissent et les aubépines fleurissent devant Dieu.

Son langage : Espérance - renouveau 

 

POEME

L'aubépine et l'églantin

Et le thym,

L'oeillet, le lys et les roses,

En cette belle saison

A foison,

Montrent leurs robes écloses.

Rémy Belleau

                                                  

>>>B

 

                                                                 .../

                                                      

      

                                                      

 

                                                                  

 

 

 

 

 

 



03/06/2008
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